

HERITAGE BAROQUE
BONSARD explore le chemin de la lumière qui éclaire autant qu’elle dissimule, des passions exaltantes et destructrices, de l’identité sans cesse dérobée et réinventée. Il a mené, à travers ces portraits, la quête de la vérité intérieure. C’est par la ressemblance absolue,
garante d’une certaine logique formelle, ainsi que par une magistrale utilisation de la lumière que cette démarche s’est développée. Il s’est engagé de tout son être dans la recherche d’une peinture authentiquement vouée à l’homme, qu’illustre cette présentation.


LA PROFONDEUR
Au-delà de leur puissance d’attraction physique, les portraits de Bonsard expriment une grande profondeur psychologique. Toutes sont dominées par une sorte de mélancolie abstraite qui invite à méditer sur la fragilité de l’apparence humaine. Dès le premier regard, nous nous sentons invités à un dialogue intime avec l’artiste, à une conversation privée qui échappe
à la temporalité et la domine.

LA NOBLESSE
On retrouve ici un grand sens du naturel et une représentation convaincante des émotions
et des sentiments. Jeux optiques, souvenirs de la peinture flamande et réminiscences
de Caravage servent à construire des portraits au réalisme provocant. Il sait
non seulement exprimer la ressemblance des traits, mais aussi la noblesse
des visages et la grâce des attitudes.

L'EMOTION
Le regard de BONSARD perce l’apparence, il ne s’agit pas de suivre la nature dans ses effets mais dans sa démarche : c’est le «comment la réalité est-elle constituée» qui instruit sa peinture. Il projette toute son imagination picturale dans un monde idéalisé, imposant aux objets, paysages, architectures, modèle qu’il met en scène un ordonnancement qui
donne le sentiment de la perfection.

LA LUMIERE
En éblouissant violemment quelques parties d’une scène banale, BONSARD se donne le pouvoir de transfigurer une réalité, en attirant par ce moyen purement dramatique notre attention sur un «message» psychologique, profondément humain. La fonction de la lumière est manifestement de séduire le regard, afin de le conduire au cœur du portrait, mais dont l’organisme plastique se révèle toujours plus riche à mesure que notre attention le détaille.